J'ai très envie de partager l'énorme progression de Christine, une femme de 46 ans que je coache depuis son accident de la vie, une rupture d'anévrisme qui a bien failli l'arracher à ses 4 enfants et son conjoint.
On en a vécu des heures d'écoute de sa colère, de son désespoir, de son renoncement. On les a travaillé ses ressentis. On les a ouvert ses regards sur la situation.
Et aujourd'hui voilà que lors de notre séance elle réalise que cet accident lui a sauvé la vie : sans lui, elle n'aurait jamais ralenti le rythme au travail, n'aurait pas la qualité de vie qu'elle a aujourd'hui dans sa maison avec sa famille, ne profiterait pas ainsi de la nature et de ses amis.
Les fruits tombent quand ils sont murs. Comme c'est beau pour moi de respecter le rythme de l'autre, comme c'est illusoire et contre productif de vouloir emmener l'autre quelque part : elle avance au rythme juste pour elle, se nourrissant de nos rencontres et séances au téléphone.
Il ne s'agit pas de voir tout rose et se réjouir des séquelles d'un accident tragique. Il s'agit de se réjouir que les deux aspects sont parvenues à la conscience : la tristesse, la colère qui est là et toujours là ET EN MEME TEMPS la joie, l'intensité de ce qu'elle vit aujourd'hui, la célébration de tout ce que cet événement a apporté à sa conscience : les deux parts sont à écouter et parfois l'une crie plus fort...
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