Amandine Neuville DEVELOPPEMENT DE LA PERSONNE

Formation privée "Prise de Parole en Public"

2 top journalistes en ont assez d'être angoissées lorsqu'elle s'expriment devant un groupe. Elles décident de se former en 2 demi-journées à la Prise de Parole en Public.

On définit leurs attentes et on attaque le training. Le gros du travail : Accepter de montrer ce qu'on ressent.

1) Contrairement à nos croyances, dire sa peur de prendre la parole, ça crée le lien avec le public : personne n'aime parler en public! Tout le monde a le trac!

Plus on veut le cacher, plus on ne voit que ca - c'est "le syndrome spaghetti" ! : imaginez un conférencier arrivant avec une grosse tâche rouge à sa chemise et qui commence directement sa conf : tout le monde est en train de spéculer, de visualiser un plat de spaghetti bolo qui se renverse, est-ce le serveur qui a tribuché? Est ce lui qui a mangé goulument? etc.... tout le monde est ailleurs! S'il arrive en disant "j'arrive avec une formidable tâche de sauce tomate, je sors du resto et je n'ai pas pris le temps de me changer! Voilà vous savez, on va démarrer!", alors l'attention est désormais disponible. Plus de fuite d'énergie. (de la part du public, comme du conférencier). C'est fort d'assumer. Et c'est drôle.

==>Dire sa peur, si on la ressent, ses symptômes physiques "j'ai très peur de prendre la parole devant vous, d'ailleurs je vais certainement rougir très fort...ah je suis rouge..", et que l'on est impressionné par le public comme c'était le cas avec cette journaliste face à des chercheurs : ajouter par exemple "alors que vous pourriez m'apprendre tant de choses, chacun de vous pourrait être là à ma place aujourd'hui".

2) Puis exprimer son plaisir :

ET EN MEME TEMPS dire sa joie d'être là "et à la fois je suis très heureuse de vous parler de ca aujourd'hui, j'ai beaucoup de plaisir à pouvoir vous partager cela...." : se connecter à son plaisir, à l'envie sincère de partager, ça ne laisse pas de place au trac!

ET...Regarder les gens dans les yeux, attendre le silence pour commencer, me tenir droite ancrée dans le sol, soigner mon non-verbal, être pro ET authentique, oser l'humour...

...Bien préparer, définir mon intention (informer? convaincre?...), gérer mon trac, nuancer ma voix, utiliser les silences, respirer, poser le cadre et recadrer, répondre à une question embarassante, mener un débat, parler avec simplicité...

...autant de points abordés ces deux demi-journées.

Top formation! Ou comment passer de "j'anticipe mon pire scénario" à "je visualise le film de ma victoire".

Bravo mesdames pour ce travail dense, éprouvant et fructueux :)

Se sentir légitime

C'est dingue. Par le fait d'exister, je suis légitime. 

Facile à dire? C'est un peu léger? Et me direz-vous, les fumeurs savent très bien qu'il ne faut pas fumer, n'est-ce pas?

Creusons.

C'est comme s'il vous fallait votre acte de naissance sur vous pour vous sentir légitime?

Vous avez le sentiment d'usurper? de prendre la place de quelqu'un? La "sensation du passager clandestin", ça vous parle?

=> Vous avez votre ticket! C'est OK, vous avez votre place sur le bateau!

Où est le problème? Quelques pistes pour vous questionner :

- C'est quoi pour vous "être légitime"?

Par exemple, réponse d'une cliente : "Quelqu'un de légitime pour moi, c'est quelqu'un qui a de l'expérience. ("OK et combien de temps?"). 5 ans d'expérience. ("OK donc c'est ça que vous choisissez, vous serez légitime au bout de 5 ans?) etc...)

ou "Je serai légitime quand je serai professionnel" ("un professionnel, la définition est claire : vous l'êtes à partir du moment où vous êtes payé. Or vous êtes payé. Donc..."). Ne pas confondre "légitime" et "professionnel".

- Quand saurez-vous que vous êtes légitime comme manager/responsable...?

- Qu'est ce qu'il faudrait qu'il arrive dans le monde pour que vous vous sentiez légitime?

- Qu'est ce qui se passerait si vous vous sentiez légitime? Comment éviter ça?

- Faire défiler votre entourage (famille/entreprise) devant vous un à un (les visualiser) et dire chaque fois quelquechose comme "je suis manager/PDG...et c'est fantastique" : Que ressentez-vous en face de chacun? Quelle émotion? Est ce que ca coince devant l'un deux?....

=> y a t-il conflit de fidélité? ex : "Je dépasse papa si je réussis" ou "je gagnerai plus que mon mari" ou "je trahis le milieu d'où je viens"....

=> En réalité je peux assumer les deux : venir d'un milieu ouvrier ET fréquenter le milieu parisien...

"Essayer plus pour réussir plus" ?

 

Selon Patrice Aucagos, plus les personnes réussissent dans l’absolu, plus elles échouent dans d’autres projets. Cela serait vrai pour les personnes les plus dynamiques.

=> Ceux qui réussissent le plus seraient ceux qui prennent le plus de risques et entreprennent le plus de projets

Alors :

=> Essayer plus pour réussir plus ?

Se donner la permission de réussir

1) Ce que je suis n'est pas conditionné à ce que je fais

=> Faire ≠ Etre

=> Je suis quelqu'un de bien, que je réussisse ou que j'échoue

2) Permission de réussir ≠ obligation de réussir

=> J'ai la permission de réussir SI ET SEULEMENT SI j'ai la permission d'échouer

3) Comme j'apprends en me trompant,

Permission d'échouer = permission d'apprendre

4) Comme permission de réussir = permission d'échouer (cf. point 2)

Permission de réussir = permission d'apprendre

5) Réussir = Apprendre ?

 

La réussite en questions

C'est quoi la réussite? Qu'est ce qui fait que je classe une situation dans la case "réussite"? Qui décide?

1) Quels sont mes critères de réussite?

+ qui décide? Est-ce que ce sont mes critères? Ceux de mes proches? Ceux de la société? (= être bien dans mon couple, avoir une vie sexuelle épanouie, gagner ma vie, avoir des enfants réussissants, fashion, équilibrés, une rolex à 50 ans...)

2) Quels sont mes critères d'échec? Selon quoi je qualifie une expérience "échec"? (ex : quand ça correspond pas à ce que j'avais voulu? etc...)

3) Echec et réussite, 2 revers d'une même médaille? selon qui regarde et comment on regarde? (ex : une cliente qui a osé refuser de se marier au dernier moment, contrairement à ce que voulaient ses parents : pour elle c'est une grande réussite. Pour les parents, un échec cuisant)

4) Si réussite = échec : Quel est le risque de tout appeler "réussite"? puisque dit-on, "tout ce qui ne fait pas mourir fait grandir"?

5) Et d' ailleurs, qui sait que la mort ne fait pas grandir?

....

Succès de l'évènement "Réussir en Grand au Féminin" pour la journée de la femme

Plus de 80 femmes sont passées nous rendre visite au 5bis.

Des conférences de 10 minutes, "à la TED" : j'étais sceptique par ce format. En réalité, c'est top. Dynamique, fluide, vivant. Pas le temps de s'ennuyer.

Ce que j'ai appris, en tant que conférencière :

• - Plus c'est court, plus c'est difficile : ça demande de maitriser pleinement son sujet pour être capable de le simplifier. ==> Préparer avant la veille du jour J, ça peut aider.

- Plus je veux en dire, plus je parle vite, plus je perds le lien avec le public et moins je suis comprise     ==> Être concis et lâcher le "vouloir tout dire".

- Plus j'ose être moi, faire "du Amandine", plus les messages passent, plus c'est juste.

- Oser la créativité, le ludique : animer un jeu crée le lien entre les participants. Ca plait, c'est vivant, c'est fun et c'est plus efficace que les longs discours pour faire passer les idées et questionner. 

- Plus je suis connectée au plaisir quand j'interviens, plus c'est fluide. ==> Préparer jusqu'à toucher l'envie sincère de le partager.

J'ai beaucoup appris, donné et reçu. Très nourrie. Touchée par la bienveillance, la chaleur, l'intérêt, l'attention de ces personnes venues apprendre, échanger, rencontrer.

Touchée aussi par la synergie dans l'équipe des 7 coachs du 5bis dont je fais partie. Il me semble que nous nous sommes découvertes les filles :)

Un grand merci du coeur.