Amandine Neuville DEVELOPPEMENT DE LA PERSONNE

Coaching vocal

Je sors d'un stage sur la voix avec l'expert Gael Andrews. Je ne m'y étais jamais vraiment intéressée à ma voix jusqu'à lors. Enfin si, j'étais dans mes croyances : "j'aime pas ma voix", "j'ai pas une belle voix" et en plus "j'ai la même voix que ma soeur". Humm, voilà avec quoi j'arrive au stage.

Brainstorming : alors, c'est quoi la voix? 10 min pour échanger. Il en ressort un même objectif pour tous : accorder sa voix avec son être. Je veux qu'elle reflète ma puissance, la façonner, comme en poterie, pour sculpter la matière de mes sons.

Pour cela, Gaël nous invite à comprendre la mécanique et à mettre l'intelligence cérébrale en sommeil, avec l'intention d'embellir le moment, en augmentant ses permissions de percevoir : la notion de plaisir est alors cruciale. OK. Et concrètement Gaël?
"Vas-y, délire" me lance-t-il. Je suis invitée à laisser sortir "ce qu'il y a d'unique en moi", rester avec la "chose sauvage en moi" pour ne pas retomber dans la bonne écolière formatée. Sortir de la culture, des habitudes scolaires : un voyage. On m'a imaginé sur mon cheval en Mongolie, ou dans un mariage berbère, appréciant ma liberté. Là c'est parti, je lâche et veux explorer mes possibles.

Je mesure à quel point nos blocages ne sont pas "mauvais" comme on peut se le dire : l'énergie dans le blocage est considérable (d'ailleurs, on peut se demander combien d'énergie on a besoin pour le gérer en nous). Là, j'exprime mon blocage, je ne suis plus exprimée par lui. J'exprime ma colère, je ne suis plus exprimée par elle. Je chante mes pleurs, je ne suis plus exprimée par mes pleurs. WAH.

THE révélation du stage : par un toucher subtil du larynx, Gaël arrive à nous faire atteindre facilement des sons très aigus. J'étais à l'opéra. Je revisite Carmen : J'aime entendre mes profondeurs, "aller plus haut que le ciel et plus bas que la Terre pour être dans ma verticalité". J'essaie de lâcher complètement pour laisser s'exprimer mon âme. Pas si évident. Mon cerveau ne veut pas laisser l'oreille m'aider car c'est par l'oreille que les messages négatifs depuis l'enfance sont entrés, les "tu chantes faux" par exemple et tous ces messages qui font qu'on s'est senti mal aimés.

Puissant. Puissant comme je me limite. Remuant.
Conclusion, je suis réconciliée avec ma voix :) Et suis bien décidée à prendre soin d'elle après l'avoir tant négligée. Et à l'explorer!
Suis curieuse d'entendre vos témoignages et réflexions sur le sujet.

Ca va?

Combien de fois entendons nous cette question par jour?

Combien de ceux qui la posent écoutent la réponse?

Combien de fois disons-nous vraiment comment "nous allons"?

C'est difficile de savoir vraiment comment on va. Alors à la machine à café, ça peut donner "ca va", ou "bien, merci" ou carrément sans parler de soi, avec "comme un lundi" ou "roh, le week-end arrive"...Mais c'est comment à l'intérieur? Comment ça vit au dedans?

Alors j'ai un exercice qui marche super bien pour moi :

Prenons 2 minutes pour nous centrer, yeux fermés si c'est ok pour vous. Et nous faisons notre état des lieux intérieur : d'abord je regarde tout ce qui est confortable, tout ce qui est bon à ressentir, à écouter et je vois tous les besoins qui sont satisfaits dans l'instant. Ensuite je porte mon attention sur les parties inconfortables, je regarde les besoins insatisfaits, je les visite, je reste avec eux. Là, quand je réouvre les yeux, j'ai conscience de ce qui se vit en moi, de ce qui "va" et de ce qui "ne va pas". Maintenant je peux dire ce qui cohabite - effectivement si je focalise sur une partie, soit le confortable, soit l'inconfortable, je perds des éléments de la vie, je perds de la présence.

Alors, toujours à la machine à café, ça pourra donner "bah écoute je suis vraiment content d'avoir bouclé ce dossier et en même temps je suis bien fatigué". Ca change tout, non? Et ça ne prend pas une demi-heure.

Comment vous vous sentez après avoir dit à l'autre comment réellement vous allez? Quels besoins sont ainsi nourris? Moi ca répond profondément à mon besoin d'authenticité et d'équilibre.

Alors, comme dit Thomas d'Ansembourg, "vous imaginez la richesse sur laquelle on est assis?"

Rencontre avec Thomas d'Ansembourg

Cessez d'être gentil, soyez vrai ou être heureux n'est pas nécessairement confortable, ca vous dit quelque chose? Deux ouvrages de Thomas d'Ansembourg. Il donnait une conférence la semaine dernière : je saute sur l'occasion pour aller le rencontrer "en vrai".

Un voyage. L'intériorité au service de la citoyenneté, voilà qui est bien puissant. C'est fort cette incapacité de vivre avec notre angoisse existentielle, cette tendance -inscrite dès l'enfance- à aller chercher à l'extérieur, à s'agiter, plutot que d'aller dans notre intériorité. Et on prend notre agitation pour de l'intensité.

Alors c'est quoi Thomas l'intériorité? Un espace pour développer la capacité de recul, pour regarder autrement, derrière, au delà. C'est aussi pouvoir accepter la différence : je m'ouvre avec humilité en acceptant que d'autres points de vue existent, j'accepte de me  remettre en question. Et c'est la capacité à puiser dans notre puit de sagesse où toutes les solutions se trouvent : quelque chose nous parle à l'intérieur, nous guide, pour "transformer le plomb de sa souffrance en or de la joie".

L'intériorité n'est pas l'état d'un mystique sur une colline! ce n'est pas un état de grâce! Elle est ce qui permet de se sentir relié, en interaction.

Le travail sur soi a des répercussions collectives, des études sont stupéfiantes.

Thomas a cité le mouvement des "créatifs culturels" ou de "simplicité volontaire", qui visent à quitter une vie mortifiante, avec l'humain au centre, l'équité, où la terre est sacrée et où la vie individuelle s'inscrit dans les valeurs universelles. Plus d'infos dans son nouveau livre Qui fuis-je? Où cours tu? A quoi servons nous?

En tout cas, "vers l'intériorité citoyenne", voilà un chemin, un axe qui me passionne. Alors si on mettait notre énergie pour voir là où nous avons du pouvoir? Et fantastique, sur le travail sur soi, nous en avons tous!

Où cours-je Thomas? A la FNAC !

Quelle richesse de pratiquer!

Nous étions 3 vendredi, avec cette même envie de pratiquer la CNV, de concrètement l'appliquer aux situations de notre vie quotidienne, (A quoi sert la CNV si elle reste théorie, "processus en 4 points"?)

Une participante illustre par l'expression authentique de là où elle en est, combien un "NON" à l'autre est un "OUI" à un de ses besoins : on mesure par l'expérience à quel point entendre l'authenticité est un cadeau.

C'était joyeux de célébrer ensemble, de se rencontrer, de cheminer pendant ces quelques heures que l'on a pas vu passer. Merci les filles de contribuer avec moi à concrétiser un monde plus riche, plus vrai, plus unifié.

On se retrouve le 19 décembre! D'ici là, ça vous dit de partager en ligne comment vous vivez cet art de vivre avec soi même et avec les autres?

Groupe de pratique CNV

 J'ai plus de précisions concernant le groupe de pratique de Communication Nonviolente que j'organise. Ca y est, vous me trouverez dans le petit livret de l'association CNV.

Alors pour ceux que ça intéresse, et qui ont fait déjà au moins 2 jours de stage, voici les infos pratiques :

Horaires : de 12h à 15h

Prochaines dates :
les vendredi 21 novembre, 19 décembre, 09 janvier, 13 février, 06 mars, 03 avril, 15 mai, 19 juin.

Lieu : 5bis rue de Solférino, 75007 Paris. Pas de code en journée, 1er étage.

Participation financière : à voir, selon vos revenus.

N'hésitez pas à me contacter si vous avez la moindre question.

Je vous souhaite une excellente continuation, sur le chemin de l'art de vivre avec soi-même et avec les autres...