Amandine Neuville DEVELOPPEMENT DE LA PERSONNE

Comment dire au revoir ?

Dans la vie, et particulièrement dans les groupes que j'anime, j'observe qu'on n'a pas appris à se dire au revoir. Or, bien sur, les séparations sont inévitables, grandes ou petites...

Alors il y a ceux qui filent à l'anglaise -et qui confirment fatalement leur vision du monde que c'est douloureux, que ça fait peur- ceux qui font court et formel, ceux qui tournent ça à la dérision...

"Dis moi comment tu dis au revoir et je te dirai qui tu es"...

Alors Comment pourrait-on dire au revoir à l'autre, "en adulte" ?

- en disant à l'autre quelle trace dans votre vie cette personne va laisser, ce que vous gardez d'elle avec vous,

- en lui partageant ce que vous avez appris d'elle

TOUT EN ETANT en contact visuel avec cette personne et en étant vraiment dans le lien, quand vous parlez et quand vous recevez de l'autre ensuite.

J'aime prendre le temps de proposer cet exercice puissant à la fin de mes groupes, pour que les participants se disent au revoir et merci. On travaille alors l'expression de la gratitude, comment donner et recevoir du feedback. Il me semble qu'il fait beaucoup de bien. Et il est très intéressant de voir ensuite ensemble, pour ceux qui le souhaitent, ce qui a été facile, difficile, habituel, inhabituel...

Mon message : C'est vraiment chouette de vous laisser toucher, et c'est vrai, dire au revoir à quelqu'un, c'est touchant.

Et vous, vous avez plutôt quelle attitude au moment des "au revoir"?

Venez participer à une journée en groupe de "Développement Personnel & CNV"

Un réajustement me semblait évident depuis quelques mois déjà, au niveau de l'intitulé des journées que j'anime et leur contenu réel.

Les "samedis de pratique CNV", que j'anime depuis près de deux ans, sont devenus au fil du temps des journées de développement personnel : on bosse sur soi d'une manière générale, avec comme outil commun la CNV.

Et vient se greffer tout ce qui me constitue : Analyse transactionnelle, Constellations Familiales, mon travail en supervision... En vrai je saupoudre d'apports pédagogiques, j'apporte des éclairages, j'utilise les échanges dans le groupe comme source d'apprentissage et terrain d'exploration, j'accorde de l'espace aux prises de conscience et aux feedbacks, je recadre, j'encourage, je propose des pistes de travail, j'anime au niveau du contenu et du processus, dans l'ici et maintenant.

Elles s'appelleront désormais des journées "Développement personnel et CNV" : je me sens plus raccord avec la réalité grâce à ce réglage.

Le principe reste le même : vous arrivez avec vos situations à travailler, vos demandes, et nous utilisons l'outil le plus approprié pour mettre en pratique votre problématique parmi ces diverses approches -parmi lesquelles la CNV reste favorie.

Je me sentirais plus à l'aise, dans ce nouveau cadre, de proposer des éclairages qui sortent de la Communication NonViolente au sens strict, pour enrichir encore les partages.

Un réajustement aussi au niveau du tarif, que je tiens à laisser abordable. Il passe à 70 euros la journée. L'argent ne doit pas être le frein au travail.

INFOS PRATIQUES

Horaires : de 10h à 18h. Accueil à partir de 9h45 pour démarrer à 10h - Pause déjeuner libre.
Lieu : 17 rue de Buci, dans le 6ème. Pas de code en journée. Interphone WomanImpact. 2ème étage.
Accès : Métro Mabillon ou Odéon ou RER St Michel.
Tarif : 70 euros la journée.

PROCHAINES DATES (susceptible d'être modifiées)

- les samedis 5 mai, 30 juin, 7 juillet, 22 septembre, 20 octobre, 17 novembre, 15 décembre.

Il est possible de venir avec ou sans situation à travailler.

Pour plus d'infos, ou pour vous inscrire, écrivez-moi !

Merci à Gérald Dudouet : le livre "Savoir Communiquer" vient de sortir chez Eyrolles

Super contente d'avoir pu contribuer à l'ouvrage "Savoir Communiquer", notamment autour de la légitimité à s'exprimer devant un auditoire. Je remercie chaleureusement Gérald Dudouet pour ses questions.

 

Ce livre contient plein de trucs et astuces pour gagner en aisance lors de vos présentations, de la préparation au jour J. J'apprécie le système des 12 fiches pratiques qui le rend très concret.

 

Plus d'infos sur le site de l'éditeur Eyrolles

 

Déprime ou dépression ?

J'entends trop souvent le mot de "dépression" à tort et à travers ces temps-ci !

C'est quoi ?

Pour moi, la dépression, c'est une maladie, qui se caractérise par une énorme baisse de l'énergie vitale, pouvant aller jusqu'à ne plus avoir envie de vivre : je reste au fond de mon lit, je ne me lève plus, je n'ai plus de désir, d'envie.

A ne pas confondre avec le désespoir ou la baisse de moral, donc.

Comment savoir? Vous pouvez aller voir un psychiatre, qui lui fera son diagnostic.

Mon avis? je pense que cela n'empêche pas un travail sur soi : souvent, il y a colère en dessous, un manque de signes de reconnaissance, un besoin d'être entendu : c'est important d'avoir un espace où c'est possible d'aller se plaindre, dire tout ce qui ne va pas, et à force le sens va émerger.

Qu'en pensez-vous?

Développez votre CONFIANCE : Ce que j'ai à dire est important : Je suis de mon coté, je me soutiens, quoi qu'ils en font en face

Typiquement, prenons le cas de X en colère contre le comportement de médecins dans tel établissement. Je l'invite à écrire une lettre qui dit sa colère et à leur envoyer ==> Croyance bien connue en retour : "mais ça sert à rien"...

Faux! "D'où savez-vous que ça ne sera pas la 25ème lettre qu'ils reçoivent et qu'un truc va finalement bouger? Comment savez-vous que votre lettre ne va pas créer une réaction extérieure de "je m'en fous" et qu'en vrai intérieurement ça fera quelque chose?"

L'IMPACT N"EST JAMAIS NUL. Evidemment que votre démarche de dire aura un impact. Et c'est le premier intéret de la démarche.

C'est comme semer une graine : c'est pas parce qu'on sème une graine qu'elle va forcément germer, mais notre boulot, c'est de la semer. Après il y a les conditions climatiques etc.. : peut-être qu'elle germera dans trois ans.

Le deuxième grand intéret : vous aurez fait votre part. Vous aurez respecté votre parole, et ça c'est super important.

Si je dis les choses pour que l'autre change, alors je vais me sentir déprimé, dans un truc inutile. Mais si je dis pour respecter ma parole, alors j'assume mes 50% et je défends la parole de mon enfant intérieur dans une douleur -enfant dont je suis le parent aujourd'hui : peut-être qu'il l'avait exprimé petit cette douleur mais le parent extérieur n'en faisait cas. Alors attention de ne pas continuer à faire la même chose, en s'envoyant comme message "tais-toi et personne n'y prétera attention." Car là non seulement on reprocherait aux autres de ne pas nous écouter ("ça sert à rien d'aller parler, ils vont pas m'écouter") mais on ferait exactement pareil envers soi...

Donc, c'est important et approprié de moi me soutenir, soutenir ce qui se passe à l'intérieur de moi. C'est là ma part, et ça je peux le changer.

C'est en fait adopter cette posture : "quelquesoit la façon dont c'est reçu, moi au moins j'ai dit ce que je pensais :  ce que j'ai à dire est important : Je suis de mon coté, je me soutiens, quoi qu'ils en font en face"

...Pour aller plus loin

Deux problèmes derrière :

1) Comme si le besoin d'expression devait être légitimé par son efficacité ==> Attention à cette croyance ==> On s'en fout de l'efficacité, parler, c'est ma part. (Cf ça ne sert à rien de dire Aîe quand on a mal mais c'est bien de le dire). Je suis entendue dans tous les cas. Après je ne suis pas responsable de ce qu'ils en font. Et j'ai même le droit de répéter, d'insister.

2) Derrière l'argument "non mais les autres ne vont pas m'écouter", c'est en fait la peur de s'entendre dire et d'assumer : c'est souvent ça le vrai truc en dessous, qu'on a quasi tous...

Est-ce que ça vous évoque quelquechose?

Avez-vous aujourd'hui dans votre vie des choses à exprimer? Votre parole à soutenir?

Vous n'arrivez pas à choisir ?

En ce moment la problématique du choix revient régulièrement avec mes clients en séance. Comment aborder la problématique "je suis coincée, j'arrive pas à choisir" ?

D'abord, je commence par dissocier, existant deux sortes de choix :

1) celui qu'on n'arrive pas à faire par manque d'informations

==> auquel cas, notre état du moi Adulte n'est pas en contact avec la réalité ==> aller chercher de l'info

2) celui qu'on n'arrive pas à faire alors qu'on a toutes les infos

Là l'urgence est d'enlever la pression sur le "il faut que je choisisse" car elle empêche de se décider ! Le temps est à l'élaboration, pas à la prise de décision. Pour le moment.

LA NOTION IMPORTANTE DU CRITERE DE CHOIX

Puis, il s'agit d'aller voir le CRITERE du choix que mon client utilise : c'est le critère qui bloque le choix. Je m'explique.

Si je prends pour me décider le critère "ce qui est le mieux pour moi", il y a de fortes chances pour que je tourne en rond, n'ayant aucun moyen de répondre à cette question. Je ne sais justement pas ce qui est le mieux pour moi! Même problème avec le critère "selon ce dont j'ai envie" : je n'en sais rien ! car si l'envie était évidente, on ne se poserait pas la question (quand j'ai envie d'une glace, je ne me dis pas "tiens, de quoi j'ai envie?")

Si je prends le critère "ce qui sera le mieux pour moi dans l'avenir", pareil, je suis coincé, n'ayant pas de boule de cristal.

Alors on voit ensemble pour changer de critère : par exemple, je suis invité à deux fêtes et je ne sais pas à laquelle aller : je peux prendre, pour me décider, le critère "je vais à celle où je me suis engagée en premier" ou "je vais à celle la plus près de mon domicile" : ça débloque.

Autre exemple : X se torture pour trouver son expertise. Elle se coince dans "je n'arrive pas à choisir". Son critère en arrivant en séance : "là où je vais me sentir bien". Elle tourne en rond, puisque quelquesoit son étiquette, elle va se sentir mal au début, (puisque ça lui fait peur de devenir visible). Du coup, première étape : accepter cette peur inévitable, et deuxième étape, trouver un autre critère pour choisir : "je prends l'expertise la plus sexy" par exemple, ou "la plus vendeur" ou "la plus exportable à l'étranger" etc.

LA NOTION DE RENONCEMENT

Choisir, c'est renoncer. Il s'agit aussi en séance d'aller voir à quoi il est dur de renoncer (au connu? au confort? etc), et quels sont les deuils non faits.

Et vous, comment vous faites habituellement pour décider ?